Trop gros pour courir
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Trop gros pour courir
Un récit autobiographique de Vincent Machet
Écrit avec Rémy Fière
144 pages - 14 x 19 cm
Sortie librairie : 16 novembre 2023
Vincent Machet a 52 ans, il pèse 150 kilos. Depuis l’adolescence, il nourrit une passion irrépressible pour la course à pied. Quels que soient son poids, sa forme ou les écueils que la vie met sur son chemin, qu’importe le regard des autres et la difficulté du challenge à relever, Vincent Machet court.
Il court sur du bitume. Il court sur des sentiers. Il court à son rythme, de Marseille à Cassis, le marathon de New York ou des trails dans les Alpes. Il court, bien qu’il ne semble pas taillé pour cela. « Mais je ne suis pas encore rassasié. J’en veux encore. J’ai de toute façon accepté d’être gros. D’être celui que je suis », reconnaît-il aujourd’hui.
« J’ai réussi à prouver jusqu’où la volonté et le mental pouvaient mener. J’ai sans doute bluffé mes pairs en relevant les défis que je m’étais fixés. J’en suis fier. »
Récit autobiographique et d’aventure, ce livre retrace l’itinéraire poignant d’un homme sensible, drôle et généreux. Un héros hors-norme qui revendique le droit de n’être pas comme tout le monde, mais de faire ce qui lui plaît, le droit à l’imperfection, le droit à la lenteur, le droit à l’échec, le droit à l’inclusion, le droit d’être Trop gros pour courir mais de ne jamais baisser la tête. Un témoignage qui résonnera en chacun de nous.
Un livre pour combattre les idées reçues
Ecrit avec l’aide de l’ancien journaliste et grand-reporter à L’Equipe, Rémy Fière, ce livre est tiré des multiples expériences qui ont jalonné la vie de Vincent Machet, fils d’un imprimeur passionné de montagne et d’une mère dépressive et atteinte d’obésité morbide.
Qu’il court en queue de peloton, en altitude ou sur les bords de la Méditerranée, sur une piste d’athlétisme ou dans les collines de Septèmes-les-Vallons où il vit désormais, Vincent Machet raconte avec sincérité et habileté son chemin vers l’acception de soi. Car courir est une échappée belle autant qu’un miroir déformant, qu’il utilisa d’abord pour s’extraire d’un climat familial oppressant, avant de l’employer pour mieux accepter le reflet qu’il renvoie. Et se bonifier lui-même.
À ses côtés, le lecteur embarque pour un voyage initiatique qui le mène de la Provence au mont Blanc, en passant par New-York et certaines des plus belles épreuves de course à pied de la planète. Bien sûr, s’il est loin des meilleurs, Vincent rappelle combien la performance est une notion abstraite et personnelle, que chacun peut appréhender à sa manière en se fixant ses propres objectifs. Si nous n’avons pas tous les mêmes limites, nous aimons tous les repousser.
« J’ai suffoqué. J’ai craché ma salive et ravalé mon orgueil. J’ai vomi ma bile, j’ai été pris de vertiges. Mais chaque jour, je me promettais de finir ma séance. Et de revenir demain. J’ai tenu. »
Face au regard des autres, et à sa propre intransigeance à réussir les exploits qu’il conçoit autant pour se soigner que pour déboulonner les préjugés, Vincent Machet se raconte sans concession, même lorsque le coup est rude. Dans le monde de la course à pied, sa finesse d’esprit, son langage authentique et sa détermination le distinguent davantage que sa silhouette. Depuis de nombreuses années, il a rassemblé autour de lui une communauté fidèle qui le suit sur les réseaux sociaux et sur ses courses. Preuve que nous pouvons tous être touchés et, d’une façon ou d’une autre, nous identifier à son propos.
La parole puissante d’un père
Graphiste de formation, Vincent Machet est marié et père de famille. Ce livre est donc aussi un témoignage à destination de ses proches. « Au-delà de ces instantanés, j’ai le devoir de transmettre. Je veux leur dire qui je suis, qu’ils comprennent pourquoi je suis devenu comme ça, qu’ils sachent pourquoi je suis gros », dit-il avec émotion.
Avant de conclure : « Mais je souhaite qu’ils apprennent aussi que malgré les coups de la vie, la fatalité n’existe pas et que certaines valeurs ou certains actes ont une influence réelle sur notre parcours. Je veux qu’ils voient de leurs propres yeux combien leur père se montre vaillant et fort sous l’épaisse chape de gras. Qu’il est capable de grimper partout avec eux malgré un souffle haletant et un train de sénateur. Qu’il peut les protéger de tout, comme ils devront peut-être le faire un jour avec leurs propres enfants. Je veux qu’ils sachent que dans la vie, il faut des fois se battre contre soi-même si cela s’impose, pour connaître le bonheur. »